Publié le 17/07/2022

4 min

Deux nouveaux ministres pour inaugurer le siège de l’Anru à Pantin

Le hasard du calendrier a voulu que l’inauguration de l’Agence nationale pour la rénovation urbaine à Pantin (Seine-Saint-Denis), le jeudi 7 juillet 2022, corresponde à la première sortie officielle depuis leur nomination de Christophe Béchu, ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires, et d’Olivier Klein, ministre délégué chargé de la Ville et du Logement, précédemment président de l’Anru.

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L’installation des équipes de l’Agence nationale pour la rénovation urbaine à Pantin a débuté sous de bonnes étoiles. Non seulement elles travaillent depuis le 4 juillet 2022 dans des superbes locaux modernes, baignés de lumière et bordant le canal de l’Ourcq, mais ces derniers ont de plus été inaugurés trois jours plus tard par deux nouveaux ministres, particulièrement sensibles à leur cause.

A tel point que Christophe Béchu, devenu ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires dans le gouvernement Borne 2, a clôturé son discours en rendant hommage aux 130 salariés de l’agence, car les projets qu’ils portent « changent la vie des gens », et en demandant à l’assistance d’applaudir ces derniers plutôt que sa personne. Il va falloir s’habituer à ce style simple et direct du maire d’Angers.

Accompagné du ministre délégué à la Ville et au Logement, Olivier Klein qui présidait l’Anru depuis 2018, Christophe Béchu a visité le nouveau siège de l’institution qui loue un étage et demi (3 200 m2) d’un vaste ensemble immobilier conçu par l’architecte Rudy Ricciotti. Après 18 ans rue de Vaugirard à Paris (15e), l’agence a, à l’instar de plusieurs administrations centrales, été sommée en 2019 par Edouard Philippe, alors Premier ministre, de quitter la Capitale pour traverser le périphérique. Olivier Klein a choisi la Seine-Saint-Denis, un département où l’agence investit dans une trentaine de quartiers.

Le « symbole du vivre ensemble et le plus bel endroit pour s’installer en Ile-de-France », a fait valoir l’ex-président de l’Anru et maire de Clichy-sous-Bois, qui assure « rester attentif au développement de la Seine-Saint-Denis », qui porte « une immense ambition ». « Que l’Anru soit à Pantin cela a du sens », a renchéri Christophe Béchu, « car cela permet de s’appliquer à soi-même ce qu’on conseille aux autres ».

Pour Anne-Claire Mialot, directrice générale de l’Anru depuis fin 2021, ces locaux « de qualité » sont « une reconnaissance et un symbole » pour l’agence, dont l’activité est aussi confortée par la présence de ces deux ministres.

« C’est également un encouragement à poursuivre nos actions partout où nous sommes présents en France, en recherchant la qualité de l’habiter et en offrant le beau comme ce bâtiment », a poursuivi l’ancienne préfète à l’égalité des chances, qui a salué l’action d’Olivier Klein. « Vous avez toujours défendu les intérêts des habitants et des politiques publiques de l’habitat », a-t-elle indiqué.

« Je suis toujours le même et vous pouvez compter sur moi », a tenu à rassurer le nouveau ministre du Logement, quittant l’agence satisfait de voir que 95 % des projets (448 sur 453) de l’Anru 2 (NPNRU : Nouveau programme national de rénovation urbaine) sont engagés et qu’ils devraient tous être lancés d’ici à la fin de l’année. Mais surtout, le budget de ce 2e volet, critiqué pour son manque d’ambition, a été sensiblement augmenté, puisqu’il est passé de 5 à 12 milliards d’euros, « générant plus de 50 milliards d’investissement dans les quartiers », a souligné Olivier Klein, exprimant à l’intention de son « cher ministre de tutelle » son souhait de « faire en sorte qu’il fasse bon vivre dans ces quartiers ». « L’Anru sait faire et nous allons continuer à faire », a-t-il prévenu.

Le ministre délégué au Logement a plutôt prêché un convaincu. « J’ai la conviction absolue que ce que je fais ce matin c’est d’être très exactement à l’endroit où la transition écologique et la cohésion des territoires se retrouvent et d’où elles partent », a affirmé Christophe Béchu, voyant dans l’Anru 2 « le vivre ensemble, mais en se souciant en plus de la dette écologique qu’on laissera aux générations qui suivent, de faire du beau et du soutenable ».

Et d’autant plus que les 5 millions d’habitants des quartiers en politique de la ville (QPV) sont les plus victimes du dérèglement climatique et de l’envolée de la facture énergétique. « Ils subissent une double peine : la fin du monde et la fin du mois », a ajouté le ministre rappelant que « la facture énergétique des bâtiments rénovés dans le cadre du renouvellement urbain est réduite en moyenne de 50 %. »

Aussi, Christophe Béchu invite d’une part à « se préoccuper d’écologie en même temps que de social et sans opposer les uns aux autres » et d’autre part « à faire confiance aux élus locaux », car ce sont eux qui savent comment procéder sur leurs territoires. « Il y a partout en France une République des solutions qui sommeille », a-t-il conclu tout en exprimant le rêve de voir réunir dans un recueil toutes les bonnes pratiques locales.

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« Je suis toujours le même et vous pouvez compter sur moi », a assuré Olivier Klein. ©Jgp
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« Il y a partout en France une république des solutions qui sommeille », a indiqué Christophe Béchu. ©Jgp

En partenariat avec  https://www.lejournaldugrandparis.fr/wp-content/uploads/2014/07/Capture-d%E2%80%99%C3%A9cran-2015-09-23-%C3%A0-12.07.29.png

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